mercredi 19 novembre 2014

Event: Du 20 au 28 novembre : Kinshasa s’ouvre sa première biennale d’art contemporain


Jupiter
La ville province de Kinshasa accueille enfin sa première biennale d’art contemporain dénommée Yango. L’artiste musicien Jupiter va jouer au concert d’ouverture de la biennale,  le jeudi 20 novembre à 19 heures,  à l’issue de son vernissage sur invitation au Musée d’Art contemporain et multimédia à l’Echangeur dans la commune de Limite à Kinshasa. Il ne sera pas le seul à l’affiche les artistes Strobondo et Huguette seront de la partie aussi. 

 Sous le thème « Avancer », la première édition de la biennale « Yango » va questionner les caractéristiques expressives qu’offre le Congo, véritable source d’inspiration et mine d’idées et de concepts pour les créateurs à travers le monde.
La biennale va se dérouler du 20 au 28 novembre sur six lieux à savoir l’Echangeur de Limete, à l’Académie des Beaux-Arts, à l’Institut français, à la Place du 30 Juin (Gare centrale), au Centre d’art Yango et au Centre Wallonie Bruxelles. Cette tribune met les artistes au défi d’une interprétation des réalités du pays, y  compris son histoire, ses richesses et son futur.

 
Jupiter, l’anthropologue des sons enfouis dans la tradition congolaise

 
Fils d’un ancien diplomate congolais, Jupiter Bokondji, surnommé « prophète de la Soule kinoise » a passé une grande partie de sa jeunesse à Berlin, en Allemagne, lieu d’affectation de son père. Il a été influencé par la musique de James Brown, David Bowie, les Jackson’Five et les Rolling Stones. Il parvient alors son propre groupe de rock, Die Neger. De retour au pays en 1980, il est séduit par la musique traditionnelle congolaise. Il est frappé par la richesse de son folklore de la RD Congo  provenant de plus de 450 ethnies. Il se met à les étudier à fond. 

Elancé au regard vif et sévère, Jupiter Bokondji est le dernier leader du groupe Okwess dans sa version originelle. Il s’illustre en précurseur des nouveaux sons tirés du terroir. En véritable caïd dans la banlieue de Kinshasa, vêtu d’une redingote militaire, il dirige une armée des jeunes artistes musiciens promoteurs.

En général rebelle, il se bat depuis 20 ans pour propager une révolution musicale qui a peine pignon sur la rue. Jupiter et son groupe Okwess International s’emploient à revisiter les rythmes et mélodies des 450 ethnies de la RD Congo. Son répertoire original est teinté de saveur de la musique urbaine. L’artiste le soutient par des instruments de fabrication artisanale.

Jupiter Bokondji est un vieux routier de la musique congolaise. Son parcours est en dents de scie. Il connaît de moment de célébrité et de traversée du désert. L’artiste crée en 1983 avec un groupe d’amis «Mbongo Folk » qui deviendra en 1995, « Okwess » avec Jean-Goubald Kalala, Otis, Bafa Mastaky. Et puis, l’artiste connaîtra de temps de galerie. Chassé par son père car il voulait être musicien, Jupiter se fera un nom dans les veillés mortuaires. Il va animer des deuils sur fond de la musique folklorique, particulièrement de son terroir.  Bokondji est de l’ethnie Mongo de la province de l’Equateur (Nord de la RD Congo).

De son idole Bob Marley, Jupiter  va embrasser la musique Reggae  au début des années 80. C’est en 1983 qu’il revient à ses amours, la musique traditionnelle avec une nouvelle structure, Okwess International en 2003. Il s’affiche désormais en seul leader et se fait entourer des jeunes gens soucieux de sauvegarder la musique ancestrale des ethnies congolaises.

 Saint Hervé M’Buy

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